En physique, la définition de la résilience est : Valeur caractérisant la résistance au choc d’un métal.
Cette définition nous donne les premiers éléments de sa définition en psychologie :
Capacité à surmonter les chocs traumatiques.

Mais alors quelle est cette faculté extraordinaire ?

Notre faculté à surmonter les épreuves de la vie est inégale selon les individus.
Comment certaines personnes rebondissent après un traumatisme ?

Le concept de résilience

Le concept de résilience ou « l’art de naviguer entre les torrents » est introduit en France par Boris Cyrulnik, éthologue, neuropsychiatre et psychanalyste, dans les années 90. Ses principales influences ont été les travaux de psychiatres américains spécialistes de la petite enfance, tels Emmy Warner ou John Bowlby.

La résilience : rebondir plus haut après les épreuves

La résilience est la capacité à faire face à l’adversité : décider d’y faire face, apprendre à « vivre avec », se développer, réussir voire même se délivrer d’un passé empoisonnant et en sortir grandi.

Après un traumatisme, dont la gravité est ressentie différemment selon les individus, il y a deux attitudes : on rumine, seul dans son coin, et on accroit l’impact de cet accident, l’empêchant de s’évacuer, car le souvenir se cristallise dans le cerveau. La deuxième possibilité est d’en parler ou de le sublimer, en le mettant en scène. Cette capacité adaptative impacte positivement le reste de la vie et permet de ne plus se soumettre à l’impact que peut avoir un traumatisme sur notre propre fonctionnement, en atténuant la douleur psychique. C’est le principe de résilience.

Les résilients mettent en place toute une stratégie de protection :

  • le refus d’être condamné au rôle de victime ;
  • la rêverie ;
  • le déni, ce mécanisme de défense sert à se protéger de la pitié des autres, de préserver sa dignité ;
  • l’humour permet de prendre une certaine distance sur ce qui nous est arrivé ; si je fais rire, je m’intègre plus vite et je ne m’expose pas en tant que victime ;
  • l’art, utilisé comme moyen d’expression de leurs différences.

Le succès de cette notion de résilience tient à son message d’espoir. Selon Boris Cyrulnik, le malheur n’est pas une destinée, rien n’est irrémédiablement inscrit, on peut toujours s’en sortir.


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